Vécu par Sonia et son neveu Éliès ont fait leur premier vol en parapente. Avec Hervé, le moniteur, ils ont vécu un moment d’exception en Suisse Normande.

Faire du parapente en Suisse Normande. C’est notre rêve avec Éliès, mon neveu. Le temps d’une journée, nous allons découvrir le territoire vu du ciel. Hervé, le moniteur, nous guidera dans cette belle épopée. Hâte d’y être !

Un décor de carte postale

« On est bientôt arrivé ? », c’est ce qu’a répété mon neveu durant tout le trajet. Du haut de ses 7 ans, le petit bonhomme trépigne d’impatience. En même temps, je le comprends… Dans quelques heures, nous serons dans le ciel à côté des oiseaux. Eh oui, aujourd’hui, on teste le parapente en Suisse Normande ! Etant en situation de handicap moteur, je suis contente de partager ce moment avec lui car je vais moi-même voler. Hervé, le responsable de l’école de parapente Plaine Altitude, nous a donné rendez-vous par texto au site de Saint-Marc-d’Ouilly. En arrivant sur les lieux, nous sommes déjà envoûtés par le décor naturel du site. Devant nous se dresse le relief boisé typique de la Suisse Normande. Un léger vent vient même nous chatouiller les oreilles.

Premiers pas

Quelques secondes plus tard, Hervé vient nous saluer. Sourire en coin et de bonne humeur, il nous accueille chaleureusement. « Cela te dirait de commencer en premier ? », lance-t-il à Éliès. Ni une ni deux, il suit Hervé. Après avoir été équipé d’un casque et d’une sellette, il écoute attentivement les consignes. Derrière eux, une longue voile est étendue au sol. « Je vais tendre la voile et après il faudra courir vers l’église », explique Hervé, en pointant du doigt l’église en contre-bas. Vue d’ici, elle est toute petite ! Cela n’a pas l’air d’effrayer mon neveu. Au contraire, il semble impatient. « 1, 2, 3… C’est parti ! », lance Hervé. Avec un mouvement des bras, la voile se tend dans les airs. Puis, les deux s’élancent vers le vide. Ils montent en l’air progressivement, bien aidés par un thermique (courant d’air chaud) qui les tirent vers le haut. Un virage à gauche, puis un à droite et encore un à gauche, ils sont maintenant à quelques centaines de mètres du sol. Au bout d’un quart d’heure, le parapente est de retour sur la terre ferme, telle une libellule. « C’était super, j’ai volé au-dessus des arbres », me lance Éliès avec des étoiles plein les yeux.

Une sensation de légèreté

« Maintenant c’est à toi Sonia ! », me lance Hervé. Il s’approche avec un fauteuil adapté à la pratique du parapente, confortable et sécurisé. Des sangles sont situées de part et d’autre pour me permettre de rester bien assise. « On a pensé à tout », sourit Hervé. Direction la zone de décollage. On y est ! Je sens que mon pouls s’accélère. Hervé tire sur les suspentes et les freins pour « gonfler » la voile. Une fois la voile au-dessus de nos têtes, il s’avance vers l’avant, bien aidé par deux moniteurs qui viennent tenir mon fauteuil jusqu’au décollage. Un dernier mètre encore et je sens que mon fauteuil décolle. Je ne touche plus le sol ! Le moment est indescriptible. Quelques instants plus tard, nous sommes au-dessus de la ligne d’horizon. Tout est calme. Je ne perds pas une miette des paysages qui se dessinent devant moi… Après 20 minutes de vol, nous atterrissons en douceur dans la vallée. Magnifique ! Cette journée ensoleillée se clôture par un moment convivial à La Récup’, le bar de l’école de parapente où nous croisons d’autres parapentistes venus profiter du cadre. Ensemble, nous remémorons les souvenirs de ce bel après-midi. A quand la prochaine fois ?

PLAINE ALTITUDE